Une lueur d'espoir

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Le film

Vidéo deux = 11,7 mn. Survivre et vivre demain. Vaste programme, présenté ici. Nous entrons progressivement dans cette vision, qui est aussi parfaitement rationnelle, pour créer une communauté capable de nous faire vivre demain, après l'effondrement de la civilisation.


La transcription

Chapitre 1 : De vous à moi

Ariane : Bonjour Didier, pourriez-vous nous parler de ce qui vous a motivé à entreprendre ce projet ?

Didier : Depuis plus de vingt ans, je travaille sans relâche à préparer les conditions d'un projet qui permettra à mes petits-enfants d'avoir un avenir.

Un avenir différent de celui, rigide et étouffant, vers lequel ils se dirigent inconsciemment, voué à une fin dramatique bien avant leur trentième anniversaire.

Jean : Vous parlez d'un avenir tragique... C'est une vision assez sombre, non ?

Didier : Oui, c'est sombre, mais c'est la réalité. Et c'est justement ce constat qui m'a poussé à agir.


Chapitre 2 : Le parcours technique

Didier : Mon parcours a commencé par un travail technique, rigoureux, sur des éléments factuels que tout le monde peut comprendre.

J'ai aussi exploré des domaines à la limite des compréhension humaines, enfin, des miennes, pour esquisser les contours d'un projet viable.

Aujourd'hui, je me heurte à un autre type de défi : la communication et la persuasion.

Ariane : Cela veut dire que, même avec la meilleure des intentions, vous avez du mal à transmettre votre message ?

Didier : Exactement. Si je faisais partie de cette civilisation comme tout le monde, je lancerais des offres d'emplois à la chaîne et j'embaucherais autant de personnes que possible.

Les gens viendraient effectuer leur travail, sans passion, parce qu'il faut bien vivre.

Mais mon projet n'est pas comme les autres.

Il ne m'enrichira pas, du moins pas financièrement, mais sans doute moralement.


Chapitre 3 : Les obstacles à affronter

Jean : Qu'est-ce qui rend ce projet si difficile à comprendre ou à accepter ?

Didier : Le travail que je propose s'appuie sur des questions profondes que la plupart refusent d'affronter : la mort, la destruction, la nécessité de tout recommencer.

C'est comme si une force maléfique cherchait à nous endormir avant de nous détruire. Bien sûr, je ne crois pas que ce soit Dieu, ni même le diable.

Peut-être est-ce simplement nous, les humains, qui, par instinct, éteignons la lumière avant la fin.

Comme certains animaux qui, quand la nourriture se fait trop rare, mettent fin à leur existence pour laisser une chance à leur espèce de survivre.


Chapitre 4 : Les efforts passés

Ariane : Didier, vous avez mentionné des personnalités qui ont tenté de faire bouger les choses. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Didier : Mon travail s'inscrit dans un domaine rarement exploré. Jean-Marc Jancovici, avec sa connaissance précise et approfondie de notre société, a tenté de sauver notre civilisation.

Malgré son talent et l'appui de quelques journalistes éclairés, il a été confronté à l'indifférence des masses et à la résistance des ignorants.

Notre civilisation continue sa route sans jamais toucher au frein.

Jean : C'est un constat assez désespérant. Si lui n'a pas réussi, qui pourrait y arriver ?

Didier : Exactement, c'est la question. Si lui n'a pas réussi à donner un avenir à mes petites-filles, qui le pourra ?


Chapitre 5 : Une lueur d'espoir

Didier : Mais c'est là que j'ai une petite lueur d'espoir : mon projet s'intéresse à l'effondrement uniquement pour essayer d'en percevoir les conséquences qui, bien sûr, vont largement influencer notre avenir.

Je ne suis pas un spécialiste, ni même un passionné de l'effondrement.

Ce que je cherche, c'est à vivre demain, c'est l'après-effondrement qui est mon but.

Pour cela, il faut vivre et donc survivre à la violence des gens qui n'auront rien préparé, ou qui se seront trompés de chemin, pendant cette période de quelques mois.

Ariane : Vous vous concentrez donc sur la reconstruction après l'effondrement, et non sur l'effondrement lui-même ?

Didier : Exactement. Mon objectif n'est pas de prédire la chute, mais de préparer ce qui viendra après.

Pour cela, il est crucial de comprendre ce à quoi nous devrons faire face, pour être prêts à survivre à la période de chaos initiale et à reconstruire quelque chose de viable.

Jean : Cela semble à la fois très pragmatique et assez différent des autres approches que nous avons vues jusqu'ici.

Didier : En effet, il s'agit de se préparer à vivre, pas seulement à survivre.

Et c'est là que les Fermes de la Vie entrent en jeu.


Chapitre 6 : Les projets déçus

Didier : Il y a eu aussi le projet SOLARIS, plein de promesses, qui a réussi à rassembler des milliers de personnes animées de bonne volonté.

Mais vivre et survivre dans le monde de demain est bien trop complexe pour ceux qui restent prisonniers des dogmes de cette civilisation.

Là encore, l'espoir a été déçu.

Ariane : Et Yves Cochet ?

Didier : Yves Cochet a eu l'intelligence de promouvoir Pablo Servigne.

Puis d’autres ont émergé comme Jean-Marc Jancovici, Vincent Mignerot, Arthur Keller et d'autres penseurs de l'effondrement.

Yves Cochet propose de créer des villages capables de résister à l'avenir chaotique qui nous attend.

Mais demain, les toits des maisons s'envoleront dès que le vent atteindra 200 km/h. Alors à 300 km/h…


Chapitre 7 : Pourquoi moi ?

Ariane : Alors, pourquoi êtes-vous ici à nous parler, Didier, quand des esprits si éclairés ont échoué à ébranler notre système ?

Didier : Parce que je crois, et il s'agit bien d'une croyance, que ma solution est plus complète, plus fiable, plus viable que tout ce qui a été proposé jusqu'à présent.

Je ne veux pas changer la civilisation, je ne veux pas me contenter de réunir les gens ou de me barricader.

Non, ma solution est différente.

Jean : Mais est-ce que votre solution permet de sauver tout le monde ?

Didier : La science prévoit, à la louche, qu’un habitant sur 100 va survivre. Les courbes d’évolution de la population dans la simulation World III faite en 1972 par le MIT montrent que c’est ce qu’il devrait se passer au niveau mondial.

La France, comme tous les pays industrialisés, n’est pas avantagée dans cette situation car elle souffrira plus que les autres pays moins modernes.

Ariane : Vous parlez donc d'une survie très limitée... Quel est le rôle des Fermes de la Vie dans ce contexte ?

Didier : Si, grâce aux Fermes de la Vie, ou grâce à des solutions complètes qui existent peut-être mais que je ne connais pas, on réussit à conserver ce ratio de un pour cent, cela veut dire qu'un peu plus de 500 000 personnes vont vivre demain en France.

C’est ce nombre qui permettrait, dans le cadre des Fermes de la Vie, d’avoir une civilisation dynamique et prospère, soit 10 Fermes par département français.

Mais cela dépend uniquement de l’intelligence, de la perspicacité, de la valeur humaine des personnes.

Jean : On ne peut donc pas forcer les gens à rejoindre ces Fermes ?

Didier : Non, nous ne pouvons pas les recruter, nous ne pouvons et ne voulons pas les contraindre en aucune manière.

Nous pouvons simplement les informer.

C’est comme lorsque le Titanic a coulé. Seuls ceux qui ont eu le courage de descendre dans les canots de sauvetage et de ramer pour s’éloigner du bateau coulant ont survécu.

Il faut prendre cette décision et je conçois bien que ce n’est pas facile.


Chapitre 8 : Le monde à reconstruire

Jean : Mais, Didier, quel est exactement votre projet ? Qu'attendez-vous des gens ?

Didier : Nous, humains, avons commis des erreurs monumentales. Le monde que nous avons créé va disparaître, avec ou sans notre consentement, et ce dans les années à venir.

Cela pourrait être un chef militaire fou qui appuie sur le bouton rouge, ou un responsable frustré qui prend une décision irréfléchie.

Ne dites pas que c'est impossible – l'histoire a prouvé le contraire.

Pour mon projet, il faut s'éloigner rapidement de ce monde fou et construire une nouvelle civilisation, entièrement nouvelle et saine.

Oui, c'est difficile.

Oui, cela demande des investissements humains immenses.

Mais tout dépend de l'amour de la vie que vous avez, de la passion avec laquelle vous vous lancez dans la construction de ce nouveau monde.


Chapitre 9 : Les défis à surmonter

Ariane : Les efforts seront énormes, n'est-ce pas ?

Didier : Absolument. Vous êtes peut-être chirurgien-dentiste, habitué à un confort et une routine rassurante, mais soudain vous devrez côtoyer des personnes issues de milieux très différents, intégrer des familles que vous ne comprenez pas, apprendre une nouvelle morale, une nouvelle façon de voir le monde.

Vous ne serez ni le dominant ni le subordonné. Vous serez à égalité, avec tous les efforts que cela implique.

Jean : C'est un vrai défi, non seulement physique, mais aussi mental.

Didier : Exactement. Vous devrez fournir des efforts physiques intenses, comme vous ne l'avez peut-être jamais fait.

Vous devrez affronter des problèmes complexes, qu'ils soient d'ordre climatique, sanitaire, ou humain.

Vous n'aurez plus de bureaucrates pour prendre les décisions à votre place.

Ce sera à vous de comprendre, d'agir, et d'en assumer les conséquences.


Chapitre 10 : Une croyance à défendre

Ariane : Donc, Didier, pensez-vous vraiment que le monde peut évoluer dans cette direction ?

Didier : Alors oui, peut-être suis-je fou de croire que le monde peut évoluer dans cette direction.

Mais cette folie n'a de l'importance que pour ceux qui espèrent vivre au-delà des quinze ou vingt prochaines années.

Pour eux, il est encore temps de changer.

Pour eux, il est encore temps de choisir un avenir qui vaille la peine d'être vécu.

Jean : Je pense que beaucoup se reconnaîtront dans cette idée, malgré les défis.

Didier : J'espère, Jean. J'espère sincèrement.