Discours pour le CSF

De wikiviefr

Cette page vient de : Groupe d'action

Bonsoir Mesdames, bonsoir Messieurs,

Je vous remercie de m’accorder cette précieuse fenêtre de votre temps.

Ce moment est une occasion unique pour moi de partager avec vous une idée qui me tient à cœur et qui, je le crois sincèrement, est d’une importance capitale pour notre avenir commun.

Les bases morales qui nous rassemblent aujourd’hui – des valeurs de respect, de bienveillance et de responsabilité – sont trop rares dans notre société actuelle.

C’est pourquoi je suis particulièrement honoré de m’adresser à vous, car je sais que ces valeurs sont au cœur de vos actions et de vos réflexions.

Permettez-moi donc de vous présenter le projet des Fermes de la vie.

Ce projet est né en novembre 2003, porté par une prise de conscience brutale : celle de la fragilité de notre civilisation et de sa probable fin dans un avenir proche.

En tant que grand-père aimant, j’ai été frappé par une pensée insoutenable : l’idée que mes petits-enfants pourraient voir leur vie se terminer prématurément, bien avant d’avoir eu l’occasion de la vivre pleinement.

Cette certitude, douloureuse mais mobilisatrice, m’a poussé à réactiver mes anciennes compétences pour imaginer une solution permettant non seulement de survivre, mais surtout de vivre pleinement, jusqu’à un âge respectable et avec un véritable sens à leur existence.

Ce travail m’a pris huit années de réflexion intense, plus complexes que tout ce que j’ai pu entreprendre au cours de ma vie.

Aujourd’hui, avec le groupe qui me soutient, nous mettons en œuvre cette solution.

Une solution, à ma connaissance, unique en son genre, car elle propose une approche globale et systémique pour répondre aux défis inédits qui se posent à nous.

Le constat est clair : notre civilisation avance inexorablement vers un effondrement, et les signes sont là, visibles pour quiconque accepte de les regarder en face.

L’axe des prévisions situe ce basculement autour de 2030. Peut-être cela arrivera-t-il plus tard, mais cela pourrait tout aussi bien se produire demain.

Rappelons-nous du 16 septembre 2008, lorsque les banques du monde entier ont été fermées pendant dix jours. Nous avons frôlé la catastrophe.

Un tel événement, prolongé de quelques jours, aurait pu marquer la fin de notre civilisation telle que nous la connaissons.

Alors, que faire face à cette réalité ? La réponse tient en un mot : communauté.

Pour vivre, il faut être ensemble. Le premier travail consiste donc à rassembler des groupes de personnes conscientes des enjeux et désireuses de construire un futur viable.

C’est là un immense défi, mais aussi une source d’espoir.

Ces communautés, que j’appelle des Fermes de la vie, ne sont pas de simples refuges. Ce sont des lieux de vie, de partage et de sens.

Leur objectif n’est pas seulement de survivre, mais de permettre à chacun de retrouver une dignité, une sérénité et une joie de vivre.

La préparation d’une Ferme demande du travail, beaucoup de travail, sur une durée de six années. Mais que représente cet investissement, comparé au gain inestimable qu’il permet d’obtenir ? Ce gain, c’est tout simplement la vie.

Une vie où la joie de vivre, l’épanouissement personnel et collectif sont au cœur de chaque journée.

Concrètement, que signifie une Ferme de la vie ?

C’est un village conçu pour héberger 500 âmes, allant du nouveau-né à l’aïeul.

Ces villages sont pensés pour être quasi-autonomes, capables de subvenir à leurs besoins en eau, nourriture, santé, éducation, culture et bien plus encore, même dans les conditions futures, qui vont être difficiles.

Mais surtout, ils sont conçus pour offrir à chacun un sens à sa vie.

Pour atteindre cet objectif, il faut repenser les fondements mêmes de notre organisation sociale.

Cela implique de supprimer les causes des conflits humains :

  • Plus d’argent pour exacerber les inégalités.
  • Plus de chefs pour alimenter les jeux de pouvoir.
  • Plus de discriminations fondées sur la couleur, le genre ou l’origine.

Ces communautés fonctionneront sur la base de la coopération et de la bienveillance, car la survie et l’épanouissement dépendent de la qualité des relations humaines.

Par exemple, si vous n’appréciez pas votre voisin cordonnier, vous risquez fort de devoir marcher pieds nus.

Cette interdépendance impose naturellement une réflexion collective et un respect mutuel.

Mais une Ferme, c’est bien plus qu’un lieu de survie.

C’est un espace où l’on apprend à être ensemble, à travailler ensemble, à rire ensemble.

Un lieu où la culture, l’art, la musique, et même la philosophie reprennent une place centrale.

L’éducation y est repensée pour former des êtres humains bienveillants, curieux, capables de créer et de s’épanouir.

Les hôpitaux, les universités, et même les ateliers d’artisanat y sont organisés autour d’une même idée : répondre aux besoins réels des êtres humains et à leur quête de sens.

Pour conclure, je tiens à souligner que je ne suis pas là pour vous vendre une utopie.

Ce projet est réaliste, concret, et il repose sur des bases solides.

Il demande des efforts, certes, mais il offre en retour une promesse incomparable :

celle de continuer à vivre, et à vivre pleinement, même dans un monde transformé.

Mesdames, Messieurs, je vous remercie pour votre attention et reste à votre disposition pour répondre à vos questions.

Ensemble, je crois que nous pouvons construire quelque chose d’extraordinaire.