L'Expérience et l'Urgence de Construire l'Avenir

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L'Expérience et l'Urgence de Construire l'Avenir

L’expérience… voilà un sujet fondamental.

Chaque jour, je réalise à quel point il est difficile d’appréhender toute la richesse et la complexité qui se cachent derrière ce mot.

On croit comprendre ce que signifie l’expérience, mais lorsqu’il s’agit de confronter nos idées à des personnes dites expérimentées, on se rend compte de la fragilité de cette notion.

Je voudrais tant confronter mon projet à des gens qui ont de « l’expérience ».

Pas une expérience partielle, fragmentaire, limitée par leur propre prisme, mais une expérience ouverte, critique et lucide.

Malheureusement, cette expérience est toujours biaisée, incomplète. La nôtre aussi, d’ailleurs.

Et c’est là que réside une grande difficulté : comment échanger avec des personnes qui n’ont que très peu réfléchi, véritablement réfléchi, à la vie, aux fondements mêmes de l’existence humaine dans une société en mutation profonde ?


L'Illusion de l'Autonomie

Prenons l’exemple d’une discussion récente avec une interlocutrice, lors d’une vidéoconférence sur l’autonomie.

Elle affirmait avec conviction que son couple d’amis était autonome. Très bien.

Mais à quel moment cette affirmation devient-elle un leurre, une illusion, une croyance sans fondement ?

Si l’on s’arrêtait un instant pour vraiment examiner la définition de l’autonomie, on verrait que ce couple, malgré toute sa bonne volonté, n’a aucune autonomie réelle.

Et pourtant, des personnes intelligentes continuent de proclamer des choses aussi manifestement fausses.

Pourquoi ?

C’est moi qui dis que c’est faux, bien sûr. Mais raisonnons un instant :

  • Fabriquent-ils leurs chaussures ? Mauvaise pioche, mon interlocutrice me dira que oui. Déjà, mon argument est mis en échec.
  • Cousent-ils leurs vêtements ?

Voilà une question plus pointue. Mais allons plus loin :

  • Produisent-ils leur propre tissu ?
  • Cultivent-ils le coton ou le lin pour en extraire le fil ?
  • Lavent-ils et traitent-ils eux-mêmes les fibres pour les filer ?
  • Fabriquent-ils le métier à tisser qui leur permettrait de transformer le fil en tissu ?
  • Produisent-ils les ciseaux nécessaires à la coupe du tissu ?
  • Fabriquent-ils les aiguilles, le dé à coudre, le centimètre de couturière, les boutons ?


Autonomie, vraiment ? Ils n’ont peut-être pas besoin de vêtements ?

Si l’autonomie existait, elle se démontrerait dans son état le plus pur : prenons un nouveau-né, déposons-le dans la nature, sans aucune aide, et observons.

Il ne survivra pas. Je ne ferais pas l’exercice avec mais futurs arrière-petits-enfants.

L’autonomie est un mythe dans notre monde, dans notre univers.

Et pourtant, ce mythe persiste.

Mais ce mythe est dangereux. Il nourrit des illusions qui nous empêchent d’agir réellement.

Toute une pensée s’oriente vers des solutions fragmentaires, sans jamais considérer la totalité des besoins d’une société humaine viable.

Mais ce qui est plus grave encore, c’est que ce mythe dangereux, est criminel.


L’Autonomie : Une Pensée Terroriste ?

Aurélien Barrau parle d’un hyperterrorisme pour désigner non seulement les actions destructrices des élites et des grandes entreprises qui accélèrent l’effondrement, mais aussi – et c’est peut-être encore plus grave – l’inaction généralisée des humains face à cette catastrophe annoncée.

Cette inaction, je la ressens au plus haut point lorsqu’un interlocuteur du Shift Project, lequel est un modèle d’intelligence, de savoir et de bienveillance, me renvoie sèchement dans mes baskets en affirmant avec certitude que dans 30 ans, nous aurons encore du pétrole, que la vie continuera comme aujourd’hui, et qu’il n’y a pas de véritable problème.

Ce refus d’envisager la gravité de la situation n’est pas seulement une erreur d’analyse, c’est un refus actif de voir la réalité en face.

Or, une civilisation qui nie jusqu’à la possibilité de son propre effondrement est une civilisation déjà condamnée.

Dire que je ne peux pas prouver scientifiquement que l’effondrement aura lieu, c’est comme dire que je ne peux pas prouver que je mourrai avant 120 ans.

Bien sûr, je ne peux pas le démontrer de manière absolue.

Mais il est infiniment plus probable que je ne sois plus là bien avant, tout comme il est infiniment plus probable que notre civilisation ne tienne pas encore plusieurs décennies sans transformations radicales largement hors de portée d’un petit pays comme la France et impossible pour la civilisation actuelle.

Et cette probabilité grandit chaque jour, avec chaque décision absurde, chaque non-décision, chaque aveuglement volontaire qui nous empêche d’agir.


Mais qu’en est-il de la pensée elle-même ?

Car derrière cette illusion d’autonomie se cache une cécité effrayante.

Ceux qui défendent cette vision sont focalisés sur la résolution de problèmes immédiats : la production de nourriture, l’accès à l’eau potable, la gestion des déchets… Mais ils oublient la vie.


La richesse de la vie.

La variabilité de la vie.

Prenons un instant pour projeter ces rêveurs dans leur propre futur.

Dans 40 ans, auront-ils encore la force :

  • D’aller couper leur bois dans la forêt pour se chauffer l’hiver ?
  • De grimper sur leur toit pour remplacer les tuiles arrachées par la tempête ?
  • De cultiver leur potager pour se nourrir et nourrir les autres ?

Peuvent-ils vraiment se projeter dans un système viable sur plusieurs générations ?

Voilà ce que les Fermes de la Vie résolvent.


La Complétude des Moyens du Futur

La complétude des moyens du futur : voilà une notion fondamentale.

Les Fermes de la Vie ne se contentent pas de survivre.

Elles ne se contentent pas de produire de la nourriture, de filtrer de l’eau ou de bâtir des habitations alternatives.

Elles tissent une structure complète, intergénérationnelle, durable et cohérente.

Les Fermes de la vie ont tissé ce lien entre les compétences nécessaires pour héberger la vie, les forces pour produire les biens et les services d’une vie agréable et sereine, et les consommations de ces biens et services par une population normale.

Car il faut non seulement que les producteurs consomment les biens et services qu’ils produisent, mais des personnes âgées ont encore envie de vivre longtemps avec des conditions humaines, largement abandonnées par cette civilisation, des gamins ont envie de rire de courir, de danser, d’apprendre, d’aimer, d’aimer et encore d’aimer.

Quand je dis « les Fermes de la vie ont tissé » C’est exactement cela que montrent mes modèles informatiques.

Les liens pour alimenter la vie sont tellement nombreux qu’ils constituent une toile de plusieurs couches. Simplement en partant des besoins directes, Fournissez un effort, imaginer la vie d’un humains.

Alors une toile, c’est déjà complexe, mais si vous multiplier les couches, cela devient vite inextricable.

A la naissance, un humain a des besoins et des services qui sont très différents de ceux de son adolescence, de sa maturité et de sa vieillesse.

Donc vous avez une toile de besoins pour chaque âge de la vie, cette toile s’étend sur d’autres toiles qui correspondent à des performances physiques ou intellectuelle différentes, sur d’autres toiles encore qui supportent les problèmes de santé des individus, sur d’autres toiles qui expriment les aléas du climat, les agressions de la nature, sur d’autres toiles qui expriment les agressions de l’héritage de cette civilisation sous forme de produits chimiques, de déchets plus ou moins toxiques laissés à l’abandon. Et si vous faites cet effort attendu, vous en découvrirez d’autres.

En résumé, on ne vit pas de la même façon quand il pleut chaque jour depuis des mois et quand il n’a pas plu depuis une année.

Et nous venons de vivre très exactement ces expériences.

C’est exactement cela qui va s’exprimer dans le gestionnaire de projet que j’aimerai bien terminer rapidement.

Tout projet viable pour l’avenir doit prendre en compte l’ensemble des aspects de la vie humaine.

Nos besoins sont complexes, imbriqués, et doivent être pensés dans leur globalité. Nous ne pouvons pas simplement nous concentrer sur l’agriculture sans considérer l’éducation, la santé, la transmission des savoirs, la gestion de l’énergie, la joie, la culture, les bulles de chaleurs, les tempêtes, la toxicité de l’eau, de la terre et tant d’autres aspects.

Les Fermes de la vie organisent les liens entre les compétences, les forces et les besoins, pour que chaque génération trouve sa place et contribue à l’ensemble.

Une société ne fonctionne pas en vase clos.

  • Les jeunes ont besoin des anciens.
  • Les anciens ont besoin des jeunes.
  • L’expert a besoin de l’artisan.
  • Le scientifique a besoin de l’agriculteur.

Nous ne sommes pas autonomes, nous sommes interdépendants.

Et c’est cette interdépendance structurée que les Fermes de la Vie proposent.

Pourquoi faut-il se préoccuper de tout ça ?

Personne ne pense à cela. De ce que je connais de la population française, qui se préoccupe de la complétude des besoins et des objets des humains pour vivre ? Personne.

Oui, il existe des sites qui racontent, avec intelligence, comment filtrer l’eau. Et c’est super.

Mais, ont-ils créer les moyens pour qu’un ensemble d’individu ait à boire dans les cinquante prochaines années en prenant en compte que nous risquons d’avoir des sécheresses sévères, sur plusieurs années, exactement comme nous avons plus d’une année de pluies ininterrompues ?

Et les humains ne sont pas les seuls à consommer de l’eau.

Les plantes et les animaux domestiques eux ne savent pas ce qu’est la sécheresse. Les animaux sauvages, eux, ont disparus depuis longtemps.

Les Fermes de la vie sont les seules à porter cette complétude qui est le résultat de vingt ans de travail.

Ce travail, ne se place pas dans la civilisation actuelle, il n’y a pas de droit d’auteur qui accroche son utilisation.

C’est d’ailleurs exactement l’inverse puisque la retraite de l’auteur sert à faire exister ce projet.

Ce projet est libre de droit, libre d’utilisation, libre d’exploitation.

Les seules conditions qui sont imposées aux utilisateurs est d’utiliser cette connaissances dans une démarche sincère, honnête et altruiste.

L’objectif est de donner un avenir aux enfants, petits et grands et de permettre aux adultes actuelles de vieillir dignement (oui je connais le conflit d’intérêt), entouré par ceux qui les aiment dans une atmosphère bienveillante.

Ce sera alors la preuve que les humains endormis, hypnotisés, qui constituent la civilisation actuelle se sont réveillés et ont accompli ce que tout humains est censé faire dans sa vie, de sa vie.


L’Urgence de Réfléchir et d’Agir

Un long questionnaire circule actuellement dans les groupes SOLARIS, posant une question clé : "Comment voulez-vous vivre plus tard, après l’effondrement, le jour d’après ?"

Belle question.

Mais la poser maintenant me semble désespérément tardif. L’effondrement n’est pas une perspective lointaine, il est déjà là.

Il est là pour des dizaines de milliers de personnes, et même, dans une moindre mesure, pour des millions d’autres.

  • Les particules fines tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année.
  • Les cancers explosent et touchent des populations de plus en plus jeunes.
  • Les gouvernements discutent sans fin sur des détails insignifiants, évitant soigneusement les vraies questions, au grand désespoir de Monsieur JM JANCOVICI.

Pendant ce temps, notre monde se meurt.

Je ne parle pas d’un effondrement soudain, dramatique, cataclysmique. Je parle d’un effondrement silencieux, insidieux, qui s’étend lentement mais sûrement.

Et je parle de ceux qui vont mourir :

  • De faim
  • De soif
  • De stress
  • De peur
  • D’un simple coup de couteau dans une rue devenue trop dangereuse

Le temps presse.


SOLARIS et les Fermes de la Vie : Un mariage intelligent

Je travaille activement pour rapprocher SOLARIS et les Fermes de la Vie. Peut-être réussirais-je un jour.

Ces deux structures sont parfaitement complémentaires.

  • SOLARIS est un formidable outil de rassemblement pour les humains éveillés et conscients des dangers à venir. Mais acheter des talkies-walkies ne suffira pas à répondre aux défis qui s’annoncent.
  • Les Fermes de la Vie, quant à elles, proposent une structure, une organisation, une vision concrète.

SOLARIS a explosé dès sa création car la demande d’une alternative était immense.

Mais sans solution tangible, cette dynamique s’est essoufflée. Les Fermes de la Vie offrent justement cette réponse concrète : une structure pour organiser la vie pendant et après la chute du modèle actuel.

Mais c’est un projet d’une ampleur imposante.

Mais nos parents, d’il y a longtemps, ont fait plus fort, ils ont bâti des églises dans chaque petit village, à la force de leur espoir.

Serons-nous plus faibles qu’eux ?

Bâtir un nouveau monde, avec des personnes totalement déconnectées de la réalité des efforts à fournir, est un défi immense. Beaucoup ne peuvent même pas imaginer l’ampleur du travail nécessaire.

Si l’imaginer est déjà difficile, comment pourront-ils le réaliser ?

C’est pourtant notre seul espoir. C’est le seul espoir pour les petits enfants que je vois jouer chaque jour dans la cour de l’école que mes fenêtres surplombent.

Il faut continuer à utiliser les infrastructures actuelles, sans les abîmer, car elles sont encore nécessaires pour construire le futur. Et pourtant, la vie devient chaque jour plus difficile :

  • Tensions sur les revenus et le pouvoir d’achat
  • Explosion des maladies liées à notre environnement pollué
  • Moyens de distraction qui nous endorment (télévision, smartphone, musique formatée, jeux abrutissants)
  • Habitude de la mort omniprésente dans notre quotidien (violences banalisées, catastrophes oubliées en 24h, tragédies réduites à des hashtags temporaires)


Agir Maintenant, Ou Périr

Il Est Temps d’Agir

Seuls les humains capables de discerner les vraies priorités auront un avenir.

Si nous passons notre temps à nous lamenter sur les injustices du monde, à dénoncer les élites corrompues, nous gaspillons une énergie précieuse qui devrait être consacrée à bâtir.

Il n’existe plus qu’un seul horizon : celui qui nous permet de construire la vie de demain.

  • Même si nous sommes fatigués.
  • Même si nous nous sentons impuissants.
  • Même si nous sommes découragés.

Il faut tout effacer et ne penser qu’à l’avenir que nous voulons créer.

Et cet avenir, les Fermes de la Vie vous permettent de l’atteindre.

Ces mots de Monsieur Yves COCHET vont clore cet exposé :

S’organiser ou s’entretuer

Conclusion : Choisir l’Action Plutôt Que l’Illusion

Nous avons le choix.

  • Continuer à vivre dans l’illusion d’une autonomie impossible.
  • Ou bien accepter la réalité, retrousser nos manches et construire un avenir viable.

Il ne tient qu’à nous de transformer l’effondrement en une renaissance.

Alors, qu’attendons-nous ?