La santé, les soins
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La santé dans la Ferme sera traitée par au moins une vingtaine de personnes. Ce nombre pourra varier en fonction de la présence de spécialités médicales dans la Ferme.
Il faudrait écrire plusieurs livres sur cette problématique et pour cela, il faut une compétence que l’auteur de ce livre n’a pas.
Bien qu’ayant passé quatorze mois en hospitalisation, dont trois en réanimation et deux ans en suivi de la machine humaine.
Ce livre ne critique pas la médecine actuelle. Elle fait parfois, souvent, des miracles. Mais il est mauvais que ceux qui choisissent les orientations des soins donnent une préférence exclusive à la médecine chimique.
La santé actuelle est essentiellement tournée vers le curatif.
Nous en avons la preuve en constatant la pauvreté de la médecine du travail et de la médecine scolaire et le refus de beaucoup d’acteurs d’avoir à connaître les médecines alternatives.
Cela est incroyable pour des personnes qui ont suivi des années d’études ayant un caractère scientifique indéniable.
Comment un médecin soignera-t-il les piqûres d’abeilles ? Quelques petites pilules homéopathiques effectuent ce travail quasi immédiatement et ne laissent aucune séquelle.
Les médecines étrangères, comme les médecines chinoises, indiennes, japonaises, sont bien plus préventives.
La médecine occidentale soigne les maux et maladies plutôt que de soigner l’humain.
La prédominance de la conception capitalistique des traitements médicaux fait que l’industrie pharmaceutique veut imposer « à tout prix » ses produits et éliminer les techniques qui sont en concurrence avec leur production.
Cela malheureusement trop souvent au détriment des malades (Irène FRACHON…).
Il sera très difficile de soigner, avec la même performance qu’actuellement, dans la future civilisation.
L’absence d’examen par IRM, scanner, Radiologie due au manque d’énergie électrique va sensiblement modifier le comportement des médecins.
L’absence de beaucoup de médicaments et des moyens d’analyses vont aussi perturber les soins. Constatons que, déjà, dans notre merveilleuse civilisation, de plus en plus de médicaments sont en rupture de stock pour un délai indéterminé.
Dans une Ferme, l’organisation de la médecine devrait changer à plusieurs niveaux. Notre médecine actuelle, se situant dans un monde capitaliste, est soumise à ses lois.
Ainsi, l'industrie pharmaceutique est le dominant, y compris à l’encontre de la raison la plus élémentaire. Demain, il faudra veiller à ce que ce ne soit plus le cas.
Des gourous, médecin de bureau, imposent un point de vue à des adeptes apeurés, même dans notre civilisation, alors qu’un grand nombre de personnes sont relativement éclairées.
Il est surprenant de constater comme nous sommes proches des chasses aux sorcières d’antan. Cela sera impossible à l'avenir. Sinon la société s’éteindra inexorablement.
L’organisation de la santé dans une Ferme se traite à plusieurs niveaux.
• Favoriser la prévention.
Une des clefs de la vie dans une Ferme sera de ne pas faire des choses qui pourraient aggraver votre état de santé.
Cela fera partie d’un enseignement fondamental de la vie, dans la Ferme, dès le plus jeune âge. Cette préoccupation est un enseignement dans la morale, car un individu malade doit être soigné et, en plus, ne produit rien.
• Il ne faut pas être malade.
Cela recoupe aussi bien les choses qu’il ne faut pas faire, que les choses qu’il faut absolument faire.
Dans les choses qu’il ne faut pas faire, nous savons que la cigarette, l’alcool sont de grands pourvoyeurs de patients dans les structures médicales.
Nous n’aurons plus la capacité de soigner de telles pathologies et nous n’aurons pas les moyens de produire ces éléments : cigarettes, alcools et autres substances plus ou moins bizarres.
L’usage des boissons doit être strictement contrôlé et ne pas donner lieu à des comportements inappropriés.
Ne plus utiliser des produits chimiques très efficaces, mais qui souvent dégradent les humains plus rapidement que la nature.
Diminuer les accidents domestiques et les accidents liés aux travaux, qui ne seront plus des accidents du travail, car il n’y aura pas de Sécurité sociale.
Il faut soigner tout ce qu’il y a à soigner le mieux possible.
Dans les choses qu’il faut faire :
Nous devons pratiquer du sport à tous les âges : les jeunes pour augmenter leurs capacités physiques, les adultes pour prolonger un état optimal, les personnes plus âgées pour maintenir un état d’indépendance.
De nombreuses techniques permettent d’avoir un ensemble d’exercices qui favorisent la souplesse, la force, les réflexes, l’équilibre, la latéralisation, etc. Nous pouvons citer le Yoga, le Taïso…
Nous avons aussi une nourriture saine et équilibrée. Il est inutile de prévoir de quoi seront faits nos menus, cela étant largement dépendant d’une chaîne complexe de la production alimentaire. Cependant, il faut, dès maintenant, se préoccuper des équilibres des repas dans la journée. Un repas de roi le matin, un repas de prince à midi et un repas de mendiant, le soir, constitue un équilibre qui semble recevoir un large consensus parmi les spécialistes de la nutrition.
Si tel est le cas, l’information doit être transmise à tous les membres pour que cette préoccupation devienne une habitude ancrée dans les faits.
Et de moins en moins de pollution. Différentes pollutions vont graduellement beaucoup diminuer, et même disparaître.
• Privilégier le traitement local.
La santé sera d'abord traitée au sein de la ferme. Trois infirmières (ou infirmiers) se relayeront pour assurer une permanence des soins, assistées par quatre à six aide-soignantes. Cela peut sembler beaucoup pour une population de cinq cents personnes.
Cependant, il est important de comprendre que, contrairement à aujourd'hui où les personnes âgées sont souvent éloignées de leur famille, demain, elles vivront au domicile ou très près de leur famille.
Pendant la journée, les membres de la famille doivent pouvoir se consacrer sereinement aux travaux qui leur incombent. L'équipe de soins prendra en charge les personnes dépendantes pendant la journée, y compris les jeunes enfants.
De plus, la qualité des soins doit être irréprochable en ce sens que, autant que la technique, ce sont les humains qu’il faut accompagner.
Chaque soignant doit prendre le temps nécessaire, l’attention requise, pour aller au cœur des problèmes de chaque personne, dans la mesure de ses moyens.
Un médecin sera attribué à trois fermes, soit mille cinq cents personnes, ce qui correspond à la norme actuelle pour les médecins généralistes.
Les médecins spécialistes travailleront dans une Ferme spéciale que nous appelons : la Ferme-hôpital.
Cette Ferme recevra les malades plus lourds qui nécessitent une prise en charge spécifique.
• Améliorer le niveau de compétence pour les soignants.
Aujourd’hui, les enfants naissent tous dans des villes bien identifiées.
Elles ont une clinique ou un hôpital en leur sein. Demain, les enfants naîtront dans les Fermes, sauf cas rares de problèmes identifiés, et ce sera alors dans une Ferme-hôpital.
Pour un suivi efficace, cela suppose une formation à la prise en charge des parturientes et à l’accompagnement à la naissance.
Si la Ferme a la chance d’avoir une sage-femme au sein de ces habitants, celle-ci travaillera pour trois Fermes, ou plus. Elle devra transmettre la plus grande partie possible de son savoir aux infirmières.
Ceci compose une formation qui pourra être donnée pendant la phase 1 quand les formateurs et les apprenants sont disponibles.
Dans la plupart des Fermes, aucun médecin ne sera présent continuellement. Il viendra de temps à autre dans la Ferme pour traiter des cas spécifiques, mais ce sont les infirmières qui auront la responsabilité de la prise en charge des problèmes de santé.
Les infirmières, les aide-soignantes doivent donc rehausser leurs compétences de prises en charge des humains. Pour cela, il faut, dès que cela est possible, organiser des formations qui se feront en dehors du cadre de notre civilisation actuelle.
• Ne pas négliger les techniques alternatives.
L’homéopathie, les huiles essentielles, l’ayurveda indien, la médecine chinoise, la médecine japonaise, toutes ces techniques soignent des millions de personnes, la plupart du temps sans produit chimique, avec des plantes, ou des fabrications issues de la nature.
L’un des premiers traitements contre la COVID, aurait dû être l’application d’huiles essentielles antivirales (Ravintsara, Tea Tree, Eucalyptus globuleux et radié…).
Cela aurait peut-être fonctionné, au moins aussi bien, et sûrement mieux que les cachets de Doliprane.
Bien sûr, ces techniques nécessitent parfois la fabrication de produits et il faudra, si vous trouvez des personnes qui ont cette connaissance, les intégrer rapidement dans une Ferme.
• Dentiste
Les dentistes qui prennent leur retraite ne doivent pas bazarder leur matériel. Pour l’instant, sans électricité, nous ne savons pas comment les faire fonctionner, mais cela viendra sûrement si quelques personnes se penchent sur ce problème. Un assistant qui tourne une manivelle… Peut-être…
Les anti-douleurs sont là aussi indispensables.
Un autre problème important sera celui des prothèses dentaires.
Nous n’aurons plus accès aux résines qui permettent de faire aussi bien les empreintes que les appareils eux-mêmes.
Il faut trouver des professionnels qui prennent en charge ces problématiques et qui trouvent des solutions.
• Kinésithérapeute, Ostéopathe
Là, les problèmes sont plus simples, la solution des problèmes de santé étant la plupart du temps entre leurs mains… Mais ils sont importants dans la mesure où le travail sera très différent dans la nouvelle civilisation que dans la nôtre.
Vous étiez assis dans un bureau, dans la cabine de conduite du métro, dans le poste de pilotage d’un avion, devant le bureau de professeur et demain, il faudra aller planter des arbres, ramasser des fruits, des légumes, des pommes de terre, porter quelques seaux d’eau... Votre dos sera sollicité comme il ne l’a jamais été.
Les hommes, partis couper les arbres pour se chauffer l’hiver, vont revenir de leur journée de travail bien mal en point, au moins pendant les premiers mois, le temps que le corps prenne ses marques.
• Sage-femme
Dans la nouvelle civilisation, la naissance d’un enfant sera toujours un vrai événement, car l’avenir va dépendre de la capacité de la population à se renouveler. C’est pourquoi il faut porter une extrême attention aux futures mamans et veiller à ce que les naissances soient le plus sécurisées possible. Le travail des sage-femmes va requérir des déplacements sur trois Fermes environ.
Ce sont les premiers moyens de déplacement qu’il faudra préparer.
Prévoir l’affectation d’un ou deux chevaux pour tirer son engin. Une formation à la conduite des chevaux, même s’il est préférable qu’un cocher l’accompagne.
Il faudra aussi quelques outils et certainement quelques médicaments.
• Beaucoup d’autres métiers et compétences
Le passage de notre médecine actuelle à la médecine future ne va pas changer beaucoup de choses sauf la disparition des facilités chimiques qu’il va falloir surpasser dans de nombreux cas et dans les appareils qui n’auront plus d’électricité à leur disposition.
La médecine va être débarrassée de ses lourdeurs administratives.
Ce sont les personnes de la santé qui définiront les moyens de leur action.
De façon connexe à la médecine, ce sont les transports qui vont constituer une vraie préoccupation et qui devront rapidement être résolus.
Le transport des médecins-d’urgence, des sage-femmes, et des malades doivent vite trouver une réponse dès que les conditions de calme reviennent.
Ce sera forcément avec des attelages à chevaux. Dans notre civilisation, très peu de chevaux sont disponibles et il faudra rapidement résoudre ce problème.
Beaucoup d’autres métiers de la santé pourront peut-être émerger au grand jour, comme la naturopathie par exemple.