Les humains d'hier, d'aujourd'hui et de demain : comprendre notre héritage, nos valeurs, et nos défis.
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Notre rapport à la nature a radicalement changé avec l’avènement de la civilisation industrielle et technologique.
Autrefois, avec plus d'un million deux cent mille agriculteurs en France, ces hommes et femmes vivaient en parfaite connexion avec l'environnement.
Leur mode de vie et leurs pratiques étaient le fruit de siècles de travail et de communion avec la terre et les éléments naturels.
Aujourd'hui, la technologie a profondément altéré notre lien avec le monde qui nous entoure. Nous ne ressentons plus le "temps" comme nos ancêtres.
La météo s'affiche en continu sur nos téléphones, nous donnant des prévisions pour chaque parcelle de terrain. Nous avons perdu cette perception intuitive et directe de la nature.
Nous savons désormais que nous avons perdu 25 % de notre capacité cardio-pulmonaire au cours des quarante dernières années. Et bien que je n'ose l'affirmer, il est probable que nous ayons perdu une part équivalente de nos facultés mentales.
La lecture est devenue un effort insurmontable pour beaucoup. Dès qu'une information dépasse une minute, on passe à la suivante.
Les réseaux sociaux, en se construisant sur cette impatience, ont peut-être contribué à notre perte de concentration et de profondeur.
Nous passons des heures devant nos écrans, insensibles aux pires horreurs qui nous sont présentées chaque jour.
Nous nous sommes habitués à être guidés sans réfléchir, et notre esprit critique s'est atrophié, faute de nourrir notre analyse par des faits objectifs.
Ce tableau est loin d'être reluisant. Beaucoup cherchent des coupables, dénoncent des méfaits ignobles.
Mais il est crucial de comprendre que nous sommes tous collectivement responsables de cette situation.
Nous élisons des tricheurs et des menteurs en pleine conscience. Nous plaçons au pouvoir des dirigeants dont nous savons qu'ils ne cherchent pas le bien-être du peuple.
On ne combat pas un ennemi avec les armes de cet ennemi. Aujourd'hui, nous sommes aveuglés, endormis par les moyens de communication de cette civilisation.
La seule solution me semble être d'aller ailleurs, de prendre notre destin en main, seul, avec nos seules forces, qui sont beaucoup plus grandes que nous le pensons.
Bien sûr, cela signifie que, quelque part, on abandonne tout ce que l'on a construit dans cette civilisation.
Mais, de toute façon, tous vos biens vont disparaître dès que les banques vont avoir le hoquet de nouveau (2008).
La propriété n'existera plus et seuls les mieux organisés pourront revendiquer ce que vous avez réussi à acquérir, souvent après des années de travail.
Même dans vos maisons, vous ne pourrez plus vivre. Vous êtes loin de la nourriture, des soins, des écoles si vous avez des enfants.
Vous n'avez plus d'eau, plus d'éclairage, et quand il fera froid, vos radiateurs resteront morts; quand il fera chaud, vous ne pourrez pas vous rafraîchir. Vous n'aurez plus accès aux services médicaux, ni aux moyens de transport.
Tout cela, une Ferme de la Vie l'apporte chez vous, avec en plus la joie, l'amour...
Nous sommes sur le Titanic.
Il est en train de couler. Pierre s’installe à une table pour rédiger une plainte contre la compagnie, parce que le naufrage n’était pas prévu dans le contrat.
Jacques casse une chaise et en fait un gourdin pour aller casser la gueule du capitaine.
Moi, j’appelle les voyageurs à monter dans les chaloupes. Vite. Et il faut les fabriquer ces chaloupes.
Bien sûr, quand on regarde depuis le pont du bateau, ces petites coquilles de noix font peur.
Mais il faut faire cet effort. Sauter dans ce monde inconnu et difficile. Être dans la chaloupe ne suffira pas.
Il faut ramer de toutes ses forces pour éviter d’être aspiré par le navire qui sombre. Et même là, ce ne sera pas fini : il fera froid, il y aura des tempêtes.
SOLARIS est un projet magnifique, mais ce n’est pas un réseau généraliste. Sinon, qui s’occupera de sauver les humains ? Qui fera en sorte que ceux qui survivent puissent, un jour, réellement vivre ?
SOLARIS a réussi ce pour quoi il a été conçu : rassembler des humains prêts à s’entraider face à l’effondrement.
Mais nous devons maintenant construire une chaloupe, qui deviendra notre lieu de vie. Elle traversera les tempêtes, mais verra aussi des jours de soleil implacable.
Il est temps de ne plus penser qu’à une seule chose : comment faire pour que les enfants d’aujourd’hui aient un avenir. Un vrai avenir.
Le bateau va disparaître, définitivement. Et nous devons rester ensemble, debout, pour faire ce qu’il faut, tout ce qu’il faut, avec un seul but, un seul espoir : vivre.
C'est dans ce contexte que se dessinent Les Fermes de la Vie.
Cette civilisation va nous abandonner. Nous n'avons donc pas d'autre choix que de prendre notre destin en main.
Et il est impératif de le faire, car les évolutions naturelles de cette société ne nous mèneront qu'à une disparition certaine.
Nous devons bâtir une nouvelle civilisation, une civilisation qui non seulement limite les travers humains, mais qui favorise aussi l’émergence de comportements bienveillants et solidaires.
Ce sera un long chemin à parcourir, car les habitudes de course effrénée après l'argent et la quête de pouvoir sont profondément enracinées.
Ce sera sans doute l'effort le plus difficile pour la majorité des fermiers.
Mais j'ai l'espoir qu'en six ans, des progrès significatifs pourront être accomplis.
Nous devons avancer avec détermination, main dans la main, pour construire une société qui ait du sens et qui offre un avenir aux générations à venir.
C’est avec cette conviction que nous devons tous nous engager. Le temps est compté, mais l’espoir est réel. Ensemble, nous pouvons réussir. Pour nos enfants, pour la vie.
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