La solution construite par Les Fermes de la Vie
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Nous avons abordé ce problème d'une manière très différente de celle de la majorité des spécialistes que l'on peut voir sur YouTube ou sur les divers réseaux sociaux.
Dès 2003, l'auteur a eu le pressentiment que la fin de notre civilisation était proche.
Cela n'était pas un exploit : bien d'autres avant lui avaient formulé de tels avertissements de manière parfois catégorique.
Mais pour lui, la question était personnelle, intime : après quelques réflexions, la peur que ses petits-enfants n'aient pas une vie pleine de sens, tant sur le plan familial que professionnel, et qu'ils voient leur existence s'arrêter autour de la trentaine, m'a profondément bouleversé.
Il a ressenti une urgence à trouver une porte de sortie.
Après quatre années d'un travail acharné, une solution satisfaisante a commencé à émerger.
Cette solution ne vise pas à simplement survivre, mais à reconstruire une vie riche et épanouissante, même après la fin de cette civilisation telle que nous la connaissons.
À l'époque, il semblait encore possible pour une famille de s'isoler dans un endroit reculé, de s'adapter, et de mener une vie plus enrichissante, peut-être même plus agréable que celle offerte par notre société moderne.
Mais en avançant dans cette réflexion, il a compris que ce n'était pas suffisant. Une approche plus collective et structurée était nécessaire, prenant en compte trois périodes fondamentales que nous allions devoir traverser :
1. Pendant que cette civilisation existe
Cette période, que nous vivons aujourd'hui, est celle de la préparation.
C'est une course contre la montre : un travail colossal est nécessaire pour se préparer aux deux périodes suivantes. Il faut anticiper, organiser, bâtir une infrastructure psychologique, physique et morale capable de résister à ce qui s'annonce.

Une maison bien étrange mais parfaitement adaptée.
2. Pendant l'effondrement
L'effondrement sera marqué par une grande violence.
Ce sera la violence de ceux qui, désespérés, ne respecteront plus rien et seront prêts à tuer pour survivre. Leur règne sera bref, mais il faudra toujours leur faire face et les affronter sans faiblir.
Ce sera également la violence du désespoir : celle des enfants qui ne disent rien, qui supplient du regard, avec leurs grands yeux remplis de peur.
Ce sera peut-être le défi le plus difficile à surmonter, et la communauté devra prendre soin de ceux qui auront été exposés à ces situations insoutenables jour après jour.
3. Après l'effondrement
Le calme reviendra assez rapidement, en l'espace de quelques mois, car la majorité de ceux qui ne se sont pas préparés disparaîtront — victimes de l'eau contaminée, des maladies, du stress, et du désespoir.
Pourtant, la sérénité retrouvée sera elle-même un défi : la perte de nombreux proches, l'absence de bruit, le silence pesant sans avions, sans moteurs, sans téléphones, et sans télévision. Le calme apparent pourra, pour certains, devenir une épreuve.
Vous l'avez compris, les Fermes de la Vie ne promettent pas une traversée facile.
C'est une voie difficile, exigeante, qui requiert courage et détermination.
Les autres chemins, ceux de l'inaction ou de l'espoir aveugle, ne sont pas difficiles, mais ils s'arrêtent rapidement.
Dans mon village, qui compte environ 500 habitants depuis au moins deux siècles, une grande église romane a été construite il y a environ 900 ans, vers l'an 1100.
Lorsque je suis submergé par la complexité des défis auxquels seront confrontés les futurs fermiers, je pense aux ancêtres qui ont bâti cette église avec si peu de moyens mécaniques, probablement avec le même nombre d'habitants, et avec peu d'aide extérieure. Car tous les autres villages des alentours construisaient, eux aussi, leur propre église à cette époque.
Mais face à cet immense défi, il y a la promesse de la vie, vécue avec des valeurs humaines authentiques : la joie d'avoir une maison qui abrite toute sa famille, y compris sa vieille mère, immobile mais souriante lorsque vous lui prenez la main.
Le bonheur d'accueillir des amis, parfois très différents, qui passent à l'improviste en soirée, prêts à casser des noix ou à remplir des bocaux de haricots verts pour les conserves. C'est là, dans ces moments simples et partagés, que réside la vraie richesse.
C'est dans cet esprit que ce projet a été conçu.
Mais il ne suffit pas qu'il ait été pensé et mis en place.
Il vous appartient maintenant de l'enrichir, de le faire vivre, car comme un enfant, ce projet ne demande qu'à grandir.
Ensemble, avec détermination et solidarité, nous pouvons construire un futur qui a du sens, pour nous et pour les générations qui suivront.

La vue du village quand vous sortez de votre maison.
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