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Les causes profondes de ce qui nous arrive sont à chercher... ou peut-être vaudrait-il mieux ne pas les chercher. | |||
En 1980, nous | Mais comment expliquer qu'un des pays les plus puissants du monde se trouve aujourd'hui dans une telle situation de fragilité ? | ||
En 1980, nous étions au sommet : l'une des plus grandes puissances industrielles. Leader mondial dans l'acier, l'aluminium, la pose de câbles sous-marins, le ciment, l'électronique. Aujourd'hui, tout cela a disparu. | |||
Notre industrie est à bout de souffle, notre agriculture est écrasée sous une concurrence impitoyable, et les piliers de notre vie sociale sont soumis aux intérêts financiers internationaux. | |||
À cela s'ajoutent la pression climatique croissante, la pollution omniprésente, la dégradation des sols, l'empoisonnement de l'eau, de la terre, et de l'air... | |||
Il suffit de regarder l'évolution de notre pays. En 1945, la France était à terre, mais les agriculteurs et les femmes d'agriculteurs ont retroussé leurs manches pour nourrir la population. | |||
Grâce au plan Marshall, la France a ressurgi en une décennie, retrouvant sa place et sa voix sur la scène internationale. Notre parole comptait. | |||
Puis, à partir de 1975, les crises se sont enchaînées : pétrole, chômage, guerres. | |||
La chute avait commencé. | |||
En 2008, nous avons vécu un premier effondrement civilisationnel. | |||
Le 14 septembre 2008, à six heures du soir, après sa partie de golf, George W. Bush a refusé de soutenir Lehman Brothers. Une décision, un homme. | |||
Une heure plus tard, les banques du monde entier fermaient leurs portes. Plus aucune transaction n'était possible : ni publique, ni privée, ni même interbancaire. | |||
Ce fut le chaos : les grandes surfaces ont été pillées, les stations-service assiégées. | |||
Et puis, le vendredi soir, après 6 jours de drame, Nicolas Sarkozy a annoncé aux informations de 20 heures le financement de 320 milliards d'euros en fonds de roulement et 60 milliards en fonds propres pour sauver les banques françaises. | |||
Notre argent a été utilisé pour sauver le système. Et peut-être a-t-il été remboursé, mais à quel prix ? | |||
Ce fut le début d'une série de cessions : nos fleurons industriels, vendus pour une bouchée de pain à des acheteurs souvent plus ou aussi mal en point que nous. | |||
Puis est venue la pandémie de Covid-19, triste épisode pour un État souverain. | |||
Et nous nous retrouvons avec cette dette pharaonique, qui ne peut être expliquée seulement par la gestion de la crise sanitaire. | |||
Quelle sera la prochaine étape ? Il est inévitable que les cultivateurs se fâchent un jour. Faire face aux accords de libre-échange tous azimuts est une illusion. | |||
L'inflation, elle, grignote chaque année le pouvoir d'achat, non seulement des pauvres mais aussi des plus fortunés. | |||
Qu'est-ce qui pourrait s'améliorer dans notre civilisation ? L'école ? L'hôpital ? La nourriture ? L'énergie ? L'emploi ? Les finances ? La géopolitique ? | |||
Une vision réaliste de l'avenir, c'est une succession de crises, de plus en plus violentes, avec un appauvrissement général des classes jusque-là épargnées. | |||
C'est là que le facteur humain entre en jeu. | |||
Cette lente dégradation pourrait durer encore longtemps, tant que l'eau continue de couler au robinet, tant que l'industrie agroalimentaire nous fournit une "nourriture" dont même les chiens ne voudraient pas, tant que nous pouvons rouler un peu en voiture, et surtout tant que la télé et les smartphones fonctionnent. | |||
Mais le facteur humain est un élément instable, prêt à basculer. | |||
Il suffira d'une étincelle : une grande surface en rupture de papier toilette, et la spirale des causes et des conséquences pourrait entraîner un effondrement rapide et brutal de la civilisation. | |||
Alors, tout humain raisonnable doit se poser la question : que puis-je faire ? | |||
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Cette page vient de : Un point de vue sur l'effondrement, ses causes et ses conséquences.
Les causes profondes de ce qui nous arrive sont à chercher... ou peut-être vaudrait-il mieux ne pas les chercher.
Mais comment expliquer qu'un des pays les plus puissants du monde se trouve aujourd'hui dans une telle situation de fragilité ?
En 1980, nous étions au sommet : l'une des plus grandes puissances industrielles. Leader mondial dans l'acier, l'aluminium, la pose de câbles sous-marins, le ciment, l'électronique. Aujourd'hui, tout cela a disparu.
Notre industrie est à bout de souffle, notre agriculture est écrasée sous une concurrence impitoyable, et les piliers de notre vie sociale sont soumis aux intérêts financiers internationaux.
À cela s'ajoutent la pression climatique croissante, la pollution omniprésente, la dégradation des sols, l'empoisonnement de l'eau, de la terre, et de l'air...
Il suffit de regarder l'évolution de notre pays. En 1945, la France était à terre, mais les agriculteurs et les femmes d'agriculteurs ont retroussé leurs manches pour nourrir la population.
Grâce au plan Marshall, la France a ressurgi en une décennie, retrouvant sa place et sa voix sur la scène internationale. Notre parole comptait.
Puis, à partir de 1975, les crises se sont enchaînées : pétrole, chômage, guerres.
La chute avait commencé.
En 2008, nous avons vécu un premier effondrement civilisationnel.
Le 14 septembre 2008, à six heures du soir, après sa partie de golf, George W. Bush a refusé de soutenir Lehman Brothers. Une décision, un homme.
Une heure plus tard, les banques du monde entier fermaient leurs portes. Plus aucune transaction n'était possible : ni publique, ni privée, ni même interbancaire.
Ce fut le chaos : les grandes surfaces ont été pillées, les stations-service assiégées.
Et puis, le vendredi soir, après 6 jours de drame, Nicolas Sarkozy a annoncé aux informations de 20 heures le financement de 320 milliards d'euros en fonds de roulement et 60 milliards en fonds propres pour sauver les banques françaises.
Notre argent a été utilisé pour sauver le système. Et peut-être a-t-il été remboursé, mais à quel prix ?
Ce fut le début d'une série de cessions : nos fleurons industriels, vendus pour une bouchée de pain à des acheteurs souvent plus ou aussi mal en point que nous.
Puis est venue la pandémie de Covid-19, triste épisode pour un État souverain.
Et nous nous retrouvons avec cette dette pharaonique, qui ne peut être expliquée seulement par la gestion de la crise sanitaire.
Quelle sera la prochaine étape ? Il est inévitable que les cultivateurs se fâchent un jour. Faire face aux accords de libre-échange tous azimuts est une illusion.
L'inflation, elle, grignote chaque année le pouvoir d'achat, non seulement des pauvres mais aussi des plus fortunés.
Qu'est-ce qui pourrait s'améliorer dans notre civilisation ? L'école ? L'hôpital ? La nourriture ? L'énergie ? L'emploi ? Les finances ? La géopolitique ?
Une vision réaliste de l'avenir, c'est une succession de crises, de plus en plus violentes, avec un appauvrissement général des classes jusque-là épargnées.
C'est là que le facteur humain entre en jeu.
Cette lente dégradation pourrait durer encore longtemps, tant que l'eau continue de couler au robinet, tant que l'industrie agroalimentaire nous fournit une "nourriture" dont même les chiens ne voudraient pas, tant que nous pouvons rouler un peu en voiture, et surtout tant que la télé et les smartphones fonctionnent.
Mais le facteur humain est un élément instable, prêt à basculer.
Il suffira d'une étincelle : une grande surface en rupture de papier toilette, et la spirale des causes et des conséquences pourrait entraîner un effondrement rapide et brutal de la civilisation.
Alors, tout humain raisonnable doit se poser la question : que puis-je faire ?
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