Education

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Résumé : Ce texte met en lumière l'importance de réinventer l'éducation dans la nouvelle civilisation, en la rendant plus naturelle et adaptée à l'humain, contrairement aux pratiques actuelles. 

L'éducation devrait être axée sur l'amour, le respect et la joie, plutôt que sur des structures rigides.

Les formateurs devraient avoir la liberté de concevoir leurs méthodes d'enseignement, en s'adaptant aux besoins des enfants, qui doivent être confrontés très tôt aux réalités complexes de la vie.

L'éducation doit respecter le rythme de chaque enfant, valorisant autant les métiers manuels que les études académiques.

L'éducation, tout comme la santé, est une des fonctions clés de la nouvelle civilisation.

Comme pour la santé, il sera nécessaire de faire un grand ménage et de réinventer des moyens d'éducation plus naturels et adaptés à l'humain que ceux pratiqués dans la civilisation actuelle.

Aujourd'hui, l'éducation est principalement conçue pour répondre aux besoins de la société.

C'est bien lorsque les deux objectifs sont en phase.

Mais notre système forme trop peu de médecins parce que cela coûte très cher, non seulement pour l'individu en formation, mais aussi pour tout l'environnement médical qui se met en place pour tenter de nous guérir.

Aujourd'hui, recruter un médecin est devenu une tâche plus difficile que la chasse au dodo.

Les conséquences sont terribles et devraient révolter tout être humain digne de ce nom.

Nous pillons les pays étrangers de leurs meilleurs éléments sans pour autant leur accorder le véritable statut qu'ils méritent dans nos hôpitaux.

Ils sont souvent considérés comme des stagiaires, ce qui coûte évidemment beaucoup moins cher.

En tant que peuple, nous devrions avoir honte de cela, car, dans un pays démocratique, nous sommes responsables. À moins que la démocratie...

Nous sommes loin de l'éducation, et pourtant, c'est exactement là que se trouve son cœur.

L'éducation repose sur des humains et s'adresse à des humains.

Elle n'est pas un simple système ou programme, mais le résultat, qu'on le veuille ou non, de la confrontation entre une personne, qui est une pompe à connaissances, et des individus qui essaient de transmettre cette connaissance.

Ce transfert de connaissances s'opère de multiples façons dans une société.

Mais toujours, il nécessite du temps et des efforts (comme le souligne Idriss Aberkane).

Ces connaissances s'intègrent à l'individu en provenant de diverses sources, certaines bien identifiées mais parfois peu efficaces, et d'autres, fortuites ou cachées, qui se révèlent très efficaces.

Tout cela ne peut prospérer que sur un terreau favorable, fait d'amour, de tendresse, de respect, de joie et de plaisirs.

Il n'y a plus de structures rigides, plus de consignes strictes, plus de règles figées.

Les formateurs, les professeurs, les instituteurs—un terme aujourd'hui obsolète mais qui portait autrefois tant de respect envers la République, la droiture et le bien commun—sont désormais libres de concevoir leur manière d'enseigner.

Plusieurs d'entre eux peuvent se retrouver dans la même pièce, et cela pourrait ressembler à une cacophonie.

Pourtant, au bout de chaque échange, il y a des enfants, désireux d'apprendre.

Il se peut qu'ils aient envie de courir, de chanter ou de danser pendant que le professeur parle. C'est le jeu. On ne devient pas un lion en restant assis dans une salle, même confortable.

Les enfants devront être confrontés très jeunes à la complexité de la vie qui les attend, car il est nécessaire de progresser tout en évitant de répéter les erreurs de leurs ancêtres.

Les études ne devraient être encouragées que lorsque l'enfant en exprime le désir.

Réaliser sa vie peut se faire de bien des manières.

Apprendre à être un bon menuisier est tout aussi valorisant qu'être chercheur en biologie.