Vous êtes les gardiens de l'idée. Faites qu'elle rayonne
Vous êtes les gardiens de l'idée. Faites qu'elle rayonne.
La réunion du mercredi 22 janvier 2025 a été riche en idées, en questionnements, et en émotions.
Ce texte est destiné à vous, membres du groupe de conduite des Fermes de la Vie.
Vous êtes bien plus qu’un cercle de réflexion : vous êtes les gardiens d’un projet qui dépasse chacun d’entre nous.
Si je devais un jour m’effacer, c’est vous qui porterez ce flambeau.
Votre mission est complexe, exigeante, mais aussi profondément inspirante.
Elle ne consiste pas à diriger ou à imposer ; elle consiste à incarner l’esprit des Fermes.
Vous êtes là pour éclairer les chemins, pour conseiller et pour garantir que le projet ne dévie jamais de ses principes fondamentaux : bienveillance, résilience et humanité.
Une responsabilité immense, mais partagée
Vous n’êtes pas seuls. Chaque membre des Fermes de la Vie partage une part de cette responsabilité.
Cependant, c’est à vous de tracer les grandes lignes, d’anticiper les défis, et de poser les bases d’une organisation capable de survivre à l’imprévisible.
Les défis qui nous attendent ne sont pas des moindres :
- L’effondrement de cette civilisation, avec ses structures complexes et fragiles, qui ne tient plus qu’à un fil.
- Les tensions sociales et politiques, où des décisions arbitraires ou injustes pourraient bouleverser nos actions.
- La gestion de nos propres limites humaines, car même les plus déterminés peuvent vaciller face à l’adversité.
Il faut avoir conscience de cette immense complexité.
À chaque problème, des centaines de ramifications s’ajoutent.
Prenez l’exemple simple d’une paire de chaussures : pour en fabriquer une, il faut du cuir, de l’outillage, des savoir-faire, de l’eau, et une chaîne d’efforts concertés.
Multipliez cela par tous les besoins humains, et vous avez un aperçu de ce que représente la vie dans une Ferme.
La puissance du ressenti
Certains d’entre vous m’ont dit : « Mais je n’ai pas toutes les connaissances, je n’ai pas toutes les compétences ! ».
Sachez ceci : le ressenti est parfois plus puissant que le savoir. Bien sûr, il faut du savoir, mais le ressenti – cette capacité à percevoir l’essence d’un problème ou la direction d’une solution – est ce qui transforme une décision technique en une action humaine et juste.
Je vous invite donc à cultiver votre intuition, à écouter ce que votre cœur vous murmure face à une situation. N’ayez pas peur d’exprimer une idée qui semble folle ou naïve.
Parfois, c’est justement dans ces idées que se cachent les germes des solutions les plus brillantes.
Les relations avec la société actuelle
La civilisation dans laquelle nous vivons est en déclin.
Elle regorge d’injustices, d’absurdités et de comportements destructeurs.
Et pourtant, nous devons continuer à y évoluer sans la heurter inutilement.
Il ne s’agit pas d’abdiquer nos principes, mais de naviguer intelligemment dans un monde chaotique.
Nous ne cherchons pas à la détruire : elle le fera toute seule.
Mais nous ne devons pas non plus l’accélérer.
Chaque action irréfléchie peut entraîner des répercussions qui dépassent ce que nous pouvons anticiper.
Si nous vendons une salade récoltée le matin même sans respecter les règles fiscales, cela peut devenir une épine dans le pied de toute une Ferme.
Si nous critiquons violemment une injustice sur les réseaux sociaux, cela peut détourner notre énergie de l’essentiel.
Alors, avançons avec malice et discrétion. Respectons les règles, mais exploitons aussi les opportunités que cette société nous offre. Je vous en parlerai au moment opportun.
Une morale irréprochable dans nos Fermes
Au sein des Fermes, il ne peut y avoir de place pour l’ambiguïté morale.
C’est dans notre cohésion et notre honnêteté que réside notre véritable force.
Certes, certaines personnes peuvent arriver avec des passés compliqués, des comportements qui ont détruit d’autres groupes ou communautés.
Mais nous avons choisi une autre voie : celle de la rédemption par l’action collective.
L’intégration dans une Ferme n’est pas un droit, mais une chance.
Cette chance s’accompagne de devoirs : s’investir, apprendre, transmettre.
Si quelqu’un refuse ces principes, alors il ne peut trouver sa place parmi nous.
Nous devons être rigoureux sur ces points, mais sans jamais perdre de vue notre bienveillance.
Le défi de la transmission
Une idée, aussi brillante soit-elle, n’a de valeur que si elle est partagée et comprise.
Beaucoup des membres des Fermes ont du mal à écrire, à transmettre leurs idées.
Pourtant, c’est essentiel. Un savoir non partagé est un savoir perdu.
Je vous encourage à documenter tout ce que vous faites, à poser des questions, à discuter.
Ne laissez pas vos idées et vos expériences s’évanouir.
C’est en écrivant, en partageant, que nous construirons une base solide pour les générations futures.
Le temps des générations
Ce que nous construisons aujourd’hui ne portera peut-être ses fruits qu’après notre passage.
Les Fermes de la Vie ne sont pas une solution immédiate ; elles sont une fondation.
Nous plantons aujourd’hui les graines d’un monde où nos enfants et petits-enfants pourront vivre dignement.
Cela demande de l’humilité et de la patience.
Cela demande de se dire : « Je ne verrai peut-être pas tout ce que nous aurons accompli, mais je fais ma part. »
Vous êtes indispensables
Vous, membres de ce groupe, êtes essentiels.
Je vous ai choisis pour ce que vous êtes : pas pour votre savoir-faire ou vos connaissances, mais pour votre humanité.
Ce projet repose sur des cœurs, pas seulement sur des têtes.
Votre rôle est de maintenir le cap, de poser des questions, de proposer des solutions.
Vous devez être cette force tranquille qui inspire confiance, qui écoute et qui agit.
Vous n’êtes pas seuls : derrière vous, il y a les Fermes, il y a moi, il y a tous ceux qui croient en cette idée.
Ensemble, nous allons affronter l’impossible.
Et ensemble, nous allons prouver que vivre demain n’est pas une utopie, mais une certitude.
Je suis heureux près de vous.